Un atelier de réflexion sur les projets consacrés à la translocation de certaines espèces en voie de disparition dans le Parcs W-Bénin et le Pendjari, s’est tenu du jeudi 03 au vendredi 04 octobre 2024 à Cotonou à l’initiative de African Parks, la structure chargée depuis quelques années de la gestion des deux aires protégées du Bénin. Les parties nigériennes et burkinabé du Complexe W-Arly ont été associées également aux réflexions. L’objectif est d’impliquer les Etats-parties et autres acteurs du Bénin, du Burkina Faso et du Niger dans la définition et la mise en œuvre du plan de réintroduction de ces espèces dans la composante béninoise du WAP.
Il s’agit de mener une réflexion concertée sur ces projets, afin d’accélérer leur concrétisation, pour le bonheur du tourisme au Bénin. Parmi les espèces concernées par les projets de translocation, figurent le rhinocéros noir, la girafe, l’autruche à coup rouge, l’élan de derby. Certaines de ces animaux existaient dans les deux plus grandes aires protégées du Bénin, mais aujourd’hui, elles sont en voie de disparition. Et c’est pour éviter leur instinction que le gouvernement béninois a décidé de réintroduire ces espèces menacées dans les parcs W-Bénin et Penjari. Et pour la réalisation de ces projets, African Parks s’appuie sur deux stratégies, selon Eric Hermann, représentant pays de African Parks. La première stratégie s’articule autour de l’amélioration de la viabilité en renforçant la diversité génétique. « Ceci s’applique pour le damalisque (la sous espèce korrigum), le cobe de Buffon (au W-Bénin), le guépard pour le WAP, le cobe defassa et l’hippopotame au W- Bénin », a précisé Eric Hermann. La deuxième stratégie consiste à rétablir une population viable d’espèces cibles dans son aire de répartition historique, afin d’augmenter sa résilience à l’extinction au niveau régional ou à l’échelle du continent. Ceci est valable pour le rhinocéros noir, la girafe, l’élan de Derby, le potamochère roux, le lycaon et l’autruche à cou rouge.
Des informations importantes sont partagées à cet atelier. L’état de l’avancement et des progrès accomplis dans le cadre de la mise en œuvre des plans de translocation des espèces ciblées dans la partie Béninoise du WAP a été présenté. Les participants ont évalué les risques au plan régional quant à la mise en œuvre de ces projets et proposé une feuille de route de mise en œuvre. Selon Aurlus Ouidéyama, Directeur Conservation Gestion de l’Habitat Parc National Pendjari , certaines étapes dans la réalisation des projets de translocation de nouvelles espèces de faune dans les deux parcs nationaux sont déjà franchies en dépit du défi sécuritaire. Les perspectives sont annoncées bonnes. Aux dires du chargé projet parcs nationaux à l’Agence Nationale des Patrimoines Touristiques (ANPT) Angelo Amoussou, l’ANPT est satisfaite des conclusions des travaux.
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